Angkor est au Cambodge ce que le Macchu Pichu est au Pérou, un point de passage obligatoire pour quiconque traversant le pays. Pour certains il s’agit même de l’unique étape cambodgienne de leur parcours. Témoignage architecturale unique de la grandeur de l’empire Khmer entre le 9ème et le 15ème siècle, on y a recensé plus d’un millier de temples sur un territoire approchant les 3000 km carré! Patrimoine mondiale de l’Unesco depuis 1992, plus de 2 millions de visiteurs par an se pressent pour visiter les principaux vestiges restaurés de cette civilisation, dont l’attraction principale demeure le célèbre Angkor Wat. Mais assez de considérations historiques, vous en apprendrez bien plus sur l’empire Khmer avec une simple recherche google que ce que je pourrais bien vous expliquer ici!
C’est à vélo, au départ de Siem Riep, que j’ai choisi d’explorer les lieux. Choix qui s’est avéré un peu plus risqué que prévu. Il faut dire qu’en pédalant sans éclairage sur une petite route de campagne à 5h du matin je cherchais forcément les problèmes. Mais c’était le prix à payer pour profiter du site aux premières lueurs du jour, les meilleures non seulement en terme de lumière mais également pour profiter sereinement des lieux.
Angkor, c’est le plus bel exemple de ce combat permanent entre l’homme et la nature. Cette jungle qui reprend possession des lieux après la chute de l’empire, l’homme tentant de se les rapproprier une fois le site redécouvert par les archéologues. Le plus bel exemple de cette lutte acharnée est assurément le Ta Prom. Des arbres plusieurs fois centenaires dont les racines dévorent la pierre, la rongent, l’écrasent de tout leur poids font de ce temple situé à une bonne demi heure de bicyclette d’Angkor Wat le plus atmosphérique de tous. Dantesque.
Photographier Angkor de manière originale relève de l’impossible. Tout a été fait et de manière beaucoup plus professionnelle que je ne pourrais le faire! J’ai donc choisi de m’inspirer du travail d’un photographe qui a passé une grande partie de sa vie à capturer sur film des sites archéologique, dont Angkor, d’une manière pour le moins particulière. Son nom est Martin Reeves. Sa méthode consistait à utiliser des films infrarouges, aujourd’hui disparus de la circulation, qui donnent à ces vestiges historiques une dimension surnaturelle, cosmique. A l’heure du digitale, il est relativement simple d’obtenir un résultat similaire avec quelques manipulations de pixels, même si cela ne vaut pas l’authenticité des travaux originaux! Voici donc le résultat, assez inégal dans l’ensemble mais cela valait assurément le coup d’essayer!
Cette technique ne pouvant pas s’appliquer dans n’importe quelles conditions de lumière, voici une autre série, beaucoup plus classique! Pour ceux (ou plutôt celles) qui trouveraient le singe attendrissant, je vous assure que c’est beaucoup moins le cas quand vous le voyez se barrer avec votre pot de Nutella…
Et pour finir, je vous ai gardé en dessert le clou du spectacle, la Rolls Royce des levers de soleil, les premières lueurs du jour nouveau pointant par delà Angkor Wat…
La semaine prochaine, je vous raconterai comment je me suis bourré la gueule au stout et à l’alcool de riz à un mariage cambodgien dans un village de pêcheur!
Bonne fin de semaine!
Nico
PS: Pur ceux que cela intéresserait, voici le site où vous retrouverez les plus beaux clichés de Martin Reeves: The Hidden Realms
Salut Nico !
Je me suis absenté quelque peu ces dernières semaines, et je suis en train de rattraper le retard en lisant les billets que tu as publiés pendant mon absence. Toujours de bien belles photos et de bien beaux paysages !
Continue de nous en mettre plein les yeux, ça fait du bien.
Bon, je te laisse, je pense de mon côté que la sauna s’impose (on est sous la neige depuis mi-novembre), même si ça peut te paraître incroyable là où tu te trouves !
A bientôt.
Angkor j’en veux encore!