Kratie, petite ville provinciale a mi-chemin entre Ban Lung et Phnom Penh, est devenue au fil des ans une étape incontournable pour les touristes descendant du Laos ou sur le point d’y monter. La raison de cette récente popularité tiens au fait que l’on peut y observer une espèce de dauphins d’eau douce fortement menacée de disparation, les irrawadis. Même si une petite balade sur le Mékong à la découverte de ces mammifères marins aurait sans doute été très enrichissante le hasard d’une rencontre allait en décider autrement.
3 lignes dans un guide touristique m’avaient mis la puce à l’oreille. Koh Trong, petite île au milieu du Méḱong bordée de plages de sable fin. Pas plus d’information. Une demi heure à errer à la recherche d’une embarcation et me voilà sur une petite barque assurant pour 25 cents la liaison tout au long de la journée. A son bord une quinzaine de locaux qui s’en reviennent du marché les bras chargés de denrées en tout genre. Une fois débarqué de l’autre côté une femme qui n’avait visiblement pas assez de bras pour tout ce qu’elle avait acheté me demande de l’aider à porter quelques sacs. 5 minutes plus tard me voilà débarquant chez elle sur le point d’avaler un succulent plat local arrosé de thé au gingembre.
A ma grande surprise, un ami à elle parlant anglais m’informe de la possibilité de dormir sur place. Ils essaient de développer le tourisme sur l’île par le biais du “home stay” , même si cela reste relativement confidentiel pour le moment faute de visibilité dans les guest house autour de Kratie. N’ayant pas prévu de passer la nuit sur place je leur fait la promesse qu’ils me reverront le lendemain et c’est avec Twyla, retrouvée par hasard le soir même que je retourne dans ce petit havre de paix.
J’ai passé sur Koh Trong des moments qui resteront à jamais parmi les plus beaux de ce voyage. A 5 minutes en bateau de Kratie l’impersonnelle j’ai trouvé ce qui ressemble le plus à mon idée du paradis sur terre. Une famille d’accueil extraordinaire, des festins de roi, des noix de cocos fraîchement cueillies en guise de dessert, un vent chaud mais puissant qui te rafraîchis aux heures les plus chaudes du jour, des matchs de foot sur la plage avec tous les gamins du village… Et tant d’autres choses sur lesquelles il m’est impossible de mettre des mots. J’ai longtemps hésité avant de prendre des photos, persuadé à juste titre que je ne pourrais jamais rendre en image ce que j’avais ressenti. Je souhaite à quiconque amené à vagabonder sur les routes de notre belle planète de faire le même genre rencontre, de celles qui redonnent confiance au genre humain…
Rendez-vous dans quelques jours avec une (petite) série sur Phnom Penh, la capitale du Cambodge. 2 millions d’habitants. Cela s’appelle faire le grand écart!
Bonne semaine à tous et à toutes.
Je vous embrasse
Nico
Magnifiques photos.
Ca serait donc la que serait le paradis sur terre…a retenir…merci.
j’men fou, j’aime pas la noix de coco….
quoi?
aigrie?
jalouse?
moi?
pourquoi tu dis ça?
je l’ai deja regardée plusieures fois, ms j’arrive pas a comprendre comment tu as pris la photos avec les 2 enfants et les tongs…c’est un drole d’angle non?
Moi m’en fou de savoir si tu faisait le poirier ou était tellement ivre que tu tenais l’appareil à l’envers… Toujours est-il que cette photo est absolument sublime… Un mélange de Werner Bischof et de Steeve McCurry (ça ne s’invente pas!).
Reviens vite (enfin, quand même pas trop) qu’on imprime, encadre et expose tout ça!
Bonne route l’ami…
Suis un peu en retard sur ta route mais je ne pouvais faire sans te dire: Splendide ton texte sur Koh Trong Quelle bonne intuition tu as eue de prendre l’embarcation sur le Mékong Cela m’a rappelé nos premières vacances au Portugal où nous faisions partie du village que nous avions adopté……….
Bonne route vers l’Inde Nous deux
moi aussi j’ai passé de bon moments à kratie,manger des thions à kampi entre deux baignades;c’est aussi l’image que je me faisais du Paradis;à bientot peut-etre chez la belle