La Polynésie Irlandaise

Rapa Nui. Cette petite île de 162 km², perdue au beau milieu de l’océan Pacifique, est plus connue en nos contrées sous le nom d’île de Pâques. Nom qui lui a été attribué au 18ème siècle par un navigateur européen qui passait par là, le dimanche où Jésus revenait de parmi les morts. Les Chiliens, qui ont annexé l’île à la fin du 19ème siècle, ont gardé cette appellation par la suite, au grand dam de la population autochtone.

Peuplée d’environ 5000 âmes, cette île mystérieuse ne m’inspirait jusqu’alors que des images de géants de pierre en bord de mer, vestiges d’une civilisation perdue, et dont l’origine inexpliquée continuait de fasciner les scientifiques et historiens de tout bord. Avec comme vague souvenir une illustration du Larousse 87, il m’avait même semblé qu’on prêtait aux Moaïs, le nom donné à ces colosses, des origines extraterrestres. On est bien loin de la vérité, mais je reviendrai là-dessus plus en détails la semaine prochaine.

Aujourd’hui, c’est de l’île dont je voudrais vous parler. Arrivés avant le levé du jour de Lima, c’est une chape d’air saturée en humidité qui nous accueille. On est bel est bien en Polynésie! Une fois débarqués au camping qui nous servira de camp de base pendant notre séjour, les premières lueurs du jour révèlent un paysage pour le moins inattendu. Alors qu’on pourrait s’attendre à des kilomètres de plages immaculées bordés de forêts tropicales, ce sont des côtes escarpées fouettées par un vent violent qui se révèlent. Au loin, des collines verdoyantes peuplées de chevaux en liberté, et quelques vaches qui broutent paisiblement. En fermant les yeux, le visage fouetté par les embruns, difficile de s’imaginer à plus de 3000km de la côte la plus proche. Des souvenirs éloignés reviennent à la surface: mai 2006, les îles d’Aran. Petit archipel au large de Galway, sur la côte ouest d’une Irlande qui a longtemps été mon pays d’adoption. Je me revois parcourant en vélo ces routes en tous points semblables, à l’exception de quelques palmiers et des 20 degrés de différences, qui nous rappellent rapidement que l’on est bien sous les tropiques, pas aux portes du grand nord.

Cela fera sans doute sourire quelques personnes cette analogie. Cela fait maintenant prêt d’un an et demi que j’ai quitté l’île d’émeraude, peut-être faut-il chercher là un brun de nostalgie me faisant voyager dans l’espace-temps. Mais l’impression d’être de retour dans un décor familier est bel et bien présente, aussi difficilement défendable soit-elle! Le petit jeu, par la suite, a été de pousser les points de comparaison au-delà de la ressemblance géographique. Avec des hommes d’apparence rustres et des femmes au caractère en acier trempé, avec un sens de l’accueil et du partage et un humour corrosif à souhait, les jeux des 7 erreurs s’est prolongé tout au long de cette semaine passée en terre Rapa Nui!

Je vous laisse avec ces quelques images, et vous dit à le semaine prochaine pour d’autres récits de ce bout de terre, suspendu au bord du monde…

PS: En guise de comparaison, une photo prise sur l’une des îles d’Aran, il y a de cela 6 ans (déjà!)

From Ayacucho, with Love

Nicolas

Un air de famille

Samedi dernier, toute la famille des Gorriones s’était donné rendez-vous dans un recreo de la banlieue d’Ayacucho, à l’occasion de la fête des mères. Un recreo, pour ceux qui se poseraient la question, c’est un peu un oasis couplé à un restaurant avec une grande plaine de jeux. C’est vers 9h du matin, dans une ambiance déjà festive, que nous avons tous embarqué dans un micro bus loué pour l’occasion. Même le couple de perroquets était de la partie! Une fois sur place c’est direction la piscine pour les moins frileux, avant de se délecter d’un bon cochon d’Inde panné ou d’une truite, au choix.

Les occasions de se retrouver en dehors de la Casa n’étant pas légions, cette journée était avant tout l’occasion de passer un peu de temps ensemble et de décompresser. Entre distribution de cadeaux et jeux coopératifs, tout le monde y à trouver son compte! C’est juste avant de porter un toast à toutes les mamans que tout ce beau petit monde a pris la pause, pour une grande photo de famille qui sera bientôt accrochée au mur de notre nouvelle Casa. Comme dans toutes les familles, tout n’est pas toujours rose, mais des journées comme celle là sont faites pour se retrouver, dans un contexte différent, et se projeter sereinement vers l’avenir. Tous ensemble, on continuera d’avancer. Ce ne sont pas les projets qui manquent, loin de là!

De mon côté, les prochaines semaines vont être placées sous le signe de la découverte, avec la concrétisation de 2 rêves sud-américains qui me trottaient depuis un moment dans la tête. A très bientôt pour 2 nouveaux reportages, entre la perle des Andes et le fin fond du Pacifique…

Et pour finir, une petite vidéo de mes 3 petits diables, bien fatigués à la fin de cette journée. En temps normal, Maria-Jesus serait en train de pousser des cris de contentement et Maria-Antonietta m’aurait dejà mis 2, 3 claques de jalousie. Eberson, quant à lui, reste fidèle à lui-même!

.

.

From Ayacucho, with Love

.Nicolas

.PS: Pour ceux qui voudraient être informés par mail à chaque nouveau billet, rendez-vous dans la colonne de droite pour vous inscrire aux mises à jour de ce site.

PS’: Et tant que j’y suis, le bouclage du bouquin est en bonne voie, mais attendra mon retour sur Ayacucho. On est perfectionniste ou on ne l’est pas!

Feu d’enfant

Après une bonne petite soirée autour du feu, les niños especiales ont bien du mal à tenir la distance. L’occasion de vous présenter une facette bien plus paisible de leur personnalité. Généralement, c’est vers 8h du soir que la plupart rejoigne leur lit. Quand mon emploi du temps me le permet, j’essaie de passer cette dernière heure de la journée en leur compagnie à discuter tranquillement, à les câliner. Loin de l’animation permanente qui règne pendant la journée, ce sont des moments au combien privilégiés qui sont alors partagés . Entre Eberson qui raconte à qui veut bien l’entendre qu’il m’inondera de farine le jour de son anniversaire, qui approche à grands pas, et Maria-Antonietta qui rêve en permanence d’un bon plat de frites, les discussions vont bon train. Avant que les paupières ne se fassent lourdes. Avant que les premiers bâillements n’annoncent qu’il est grand temps de rentrer sous les couvertures. Avant qu’une nouvelle journée bien remplie ne pointe le bout de son nez…

From Ayacucho, With love

La semaine sainte: Episode 2

Comme chaque année à la même époque, Ayacucho la tranquille revêt ses habits de lumière lors de la semaine pascale. Les pèlerins débarquent du monde entier pour vivre la dernière semaine de Jésus parmi les mortels, au rythme des processions qui s’enchaînent du dimanche des rameaux au dimanche de Pâques. L’année dernière, je n’avais pas … Lire la suite

10 ans et un déménagement

Cela faisait un bout de temps que je n’avais plus posté de photos des petits monstres non? Les 10 ans de la Casa Hogar et l’inauguration du nouveau nid de nos Gorriones m’ont donné l’occasion de, finalement, ressortir un appareil photo qui commençait à prendre la poussière. Comme vous pouvez le constater, les enfants ont … Lire la suite

A travers l’Equateur

3 petites semaines de vacances pour traverser ce pays d’Amérique latine, que je n’avais pas eu l’occasion de parcourir lors de mon passage sur le continent en 2008. Après un petit petit bain de soleil sur la côte péruvienne du côté de Mancora, direction Cuenca et sa somptueuse cathédrale avant de filer vers Baños, dans … Lire la suite