Entre nous

Ayant récupéré cette semaine une machine capable de lire mes fichiers pixelisés, j’ai déterré de mon disque dur des photos prises à Noël, juste avant de décoller pour l’Europe. Le 24 décembre, la grande famille de la Casa Hogar los Gorriones se réunissait pour un grand repas, précédé par la distribution de cadeaux à nos amis secrets respectifs. Clichés que l’effervescence du retour au pays m’avait presque fait oublier. Parmi toutes ces images il y en a 2 qui, pour moi, ont une importance toute particulière.

Maria-Antonietta est, je ne m’en suis jamais caché, ma petite préférée parmi les moineaux. Un lien aussi fort que conflictuel s’est tressé entre nous. Ce qui l’amène, certains jours, à me piquer des crises de jalousie ou à se lancer dans des tirades virulentes contre ma personne. Sur la première photo, on la voit rêvassante, la tête paisiblement posée sur les genoux d’une volontaire. Sur la seconde on la retrouve agitée, vexée par mon départ en vacances imminent. 2 facettes d’une personnalité aussi complexe qu’attachante.

Cette petite, je la considère un peu comme ma fille. Il n’y a pas une journée sans que je pense à elle, aux autres, à Ayacucho. Je retourne au Pérou dans moins d’un mois, mais je suis heureux d’avoir dans ma bibliothèque d’images des photos qui, dès qu’en j’en ressens le besoin, me rappellent que ce que je vis dans cette petite ville perchée dans les Andes a du sens.

Hasta Luego

Nico

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