A force de vous raconter que les rencontres fortuites influencent plus mon parcours que mon Lonely Planet je crois que vous allez finir par en être persuadés! C’est grâce à un couple de français qui venait de faire appel à ses services que j ‘ai fait la connaissance de Ban Huk. Originaire de Kompong Pluk, un petit village de pêcheurs bordant le Lac Tonlé, il tente d’y développer le tourisme via des “home stay”. C’est donc en sa compagnie dans cette région pour le moins coupée du monde que j’ai passé mes derniers jours au Cambodge. Trois jours que je ne suis pas prêt d’oublier!
Kompong Pluk est ce que l’on appelle un village flottant. Pendant la saison des pluies la barque est le seul moyen de circuler dans ses artères inondées et en conséquence, toutes les maisons y sont construites sur pilotis. D’ailleurs, aucune route ne passe par le village et le rejoindre s’apparente à un parcours du combattant du style tuk tuk/motocross/ bateau. C’est dans une nuit sans lune que j’y ai posé pied. L’apparente tranquillité des lieux en cette heure avancée est trompeuse. C’est à l’aube que tout se joue. Des centaines de bateaux partent en direction du lac des 5h du matin pour en revenir chargés à ras-bord quelques heures plus tard. Cela valait bien le sacrifice de quelques heures de sommeil.
En début d’après midi et alors que j’étais paisiblement en train de somnoler dans un hamac des plus confortables Ban Huk me sort de ma torpeur. Il est invité à un mariage et comme son père ne peut pas y assister il me demande si je veux l’accompagner. Le genre de proposition qu’il est impossible de refuser! Une douche plus tard nous voilà partis en direction du chapiteau dressé à l’autre bout du village. Les mariés et leurs témoins nous accueillent à l’entrée avec de grands sourires. A peine installés les plats et les canettes de bières se mettent à défiler. Un des oncles de la marié assis à notre table se verse un verre de Black Panther (une sous Guinness bien corsée), me demande d’en faire de même et la vide d’un trait en me défiant du regard. Il ne parle anglais mais quand il s’agit de se bourrer la gueule, c’est rarement un problème.
3 heures et 6 canettes plus tard il est temps de prendre congé de nos hôtes, pas très frais est-il nécessaire de le préciser. Sur le chemin du retour on croise des amis de Ban Huk attablés avec une bouteille d’alcool de riz à l’apparence douteuse et nous voilà repartis pour quelques afonds fraternelles. Vient alors la question que je n’aurais sans doute jamais posée si j’avais été en pleine possession de mes moyens: est-ce qu’il y a un karaoké dans le village? L’erreur du débutant. A partir de là les bières ne se sont plus comptés en canettes mais en sceaux et me voilà en train de beugler à tue-tête les derniers tubes khmers chez l’oncle de Ban Huk, heureux possesseur d’une machine à chanter… Le reste de la soirée restera pour moi un mystère, je sais juste que j’ai réussi à rejoindre mon lit dignement. C’est en tout cas ce qu’on a bien voulu me faire croire!
C’est sur cette note bien arrosée que je termine ce dernier billet consacré à l’Asie du sud Est, ayant profité de ces dernières semaines en Thaïlande pour passer mon Advanced Open Water (c’est de la plongée pour ceux qui se poseraient la question) et recharger mes batteries de manière générale. Mon visa en poche, direction l’Inde et plus précisément Calcutta pour ouvrir le dernier (?) chapitre de cette année de vagabondage. Cela ne va pas être de tout repos mais quelque chose me dit que je vais adoré ce pays…
En direct de Bangkok, je vous salue bien bas
Nico
Merci pour la carte postal 🙂
Petit 1:C’est à se dder si ce ban huk est de bonne fréquentation: meme ds les plus grosses descentes de biere au turk’s head ou au hole in the wall, je ne t’ai jms défié à l’alcoolisme;)
Petit 2: moi j’aurai bien aimé voir la robe de la mariée…
Petit 3: Tu dis “Trois jours que je ne suis pas prêt d’oublier!”, je me posais la question de savoir si la memoire reservée aux souvenirs etaient extensible à l’infini…peut etre que un savant pourrait repondre à mon interrogation…non mais c’est vrai…si on lit ts tes billets depuis le début de l’aventure, il y en a un paquet de trucs à ne pas oublier…en meme tps c’est pas en passant ton tps à te bourrer la gueule que tu prends soin de tes cellules grises!!!Tu as tt interet a tt sauver sur le disque dur avant que ta memoire vive ne te lache:)
biz
Ac
Hehehe
Alors pour le petit 1: C est sur que le Turk’s Head et le Hole in the wall sont vraiment le genre d’endroit pour se foutre des mines! Tu m’aurais dit le 15 aout a Liege, je ne dis pas -)
Petit 2: J’ai recu quelques mails a ce propos et il y a plusieurs raisons a cela! J ai deja eu assez mal a pouvoir prendre ces 2 la comme les maries etaient solicites en permanence et que moi de mon cote j avais souvent un verre a la main. De plus je sentais que la mariee etait un peu retissente donc je n ai pas insiste! Et pour finir il y a une bien prosaique explication materiele, pas possible de faire un portrait en pied avec mon 50mm!
Petit 3: C etait le risque, je savais que j allais finir par me repeter un jour ou l autre! Pas besoin de disque dur, quand je serai grabataire je reinventerai plein de details qui rendront tout cela encore plus palpitant -)
Bizzzz ma belle!
Tu as bien représenté l’esprit de la Belgique à l’étranger à ce que je vois ! Tu pourras briguer un poste d’ambassadeur à ton retour.
Bon amusement dans ces contrées tellement lointaines !