Le Machu Picchu

… qui n’a jamais rêvé de ces mondes souterrains? De ces mers lointaines peuplées de légendes? Ou d’une richesse soudaine qui se conquerrait au détour d’un chemin de la cordillère des Andes?” Me voilà marchant sur les pas d’Esteban, Zia et Tao. Qui dit Pérou dit Machu Picchu. En fait qui dit Amérique du Sud dit Machu Picchu, tout simplement. C’est à la découverte de ce joyau de la civilisation Inca que je t’invite aujourd’hui.

C’est de Cusco que tout commence. Le Machu Picchu n’est pas recouvert d’or mais cela ne l’empêche pas d’être la vache à lait de toute une région. Le moyen traditionnel pour s’y rendre est de prendre un train du centre ville qui en 4 heures t’emmènes à Aguas Callientes, pueblo artificiel point de départ obligatoire pour visiter le site. Seulement voilà, il faut être prêt à sortir les 100$ pour faire l’aller-retour, Peru Rail profitant pleinement de son monopole pour le coup. Fort heureusement, ce n’est pas là le seul moyen de s’y rendre!

Depuis quelques temps circule sur le net un plan B. C’est Aurélie qui m’en avait touché un mot la première mais des dizaines de globe-trotters rencontrés au cours de ces 3 mois n’ont fait que me confirmer l’information. Tout commence donc par un bus, comme beaucoup de chose en Amérique du Sud. Direction le terminal Santiago, 8h du matin. A la sortie du taxi les rabatteurs me tombent directement dessus. “Santa Maria señor?” C’est la première étape, à quelques 6h de bus de Cusco. Seul gringo du convoi, la haute montagne laisse progressivement place à une végétation plus dense, l’air se fait plus humide et mes amis les moustiques que j’avais fini par oublier font un retour des plus remarqués. Arrivé à destination, d’autres rabatteurs m’offrent leur service pour rejoindre Santa Teresa, 2ème étape de ce périple, à 1h de Santa Maria. C’est un juste retour des choses, les locaux ont eut vite fait de se rendre compte que des dizaines de touristes transitaient tous les jours par chez eux. Je préfère au final leur donner mes Soles qu’à Peru Rail de toutes manières. A Santa Teresa rebelotte pour rejoindre la centrale hydro-électrique, dernière étape motorisée.

A partir de là, il suffit de longer des rails pendant environ 2h30 pour rejoindre Aguas Callientes et c’est en compagnie de Anouch et Clémentine (un couple Italo-francais rencontré à Santa Maria) que je m’élance entouré par une végétation dense et variée. Revigorant. On presse le pas car la nuit tombe assez rapidement. C’est dans l’obscurité la plus totale que l’on arrive à destination, épuisés. Un bon resto plus tard direction le lit car le lendemain, c’est dès 4h du matin qu’il faut se mettre en route pour rejoindre le site à la marche. Mes compagnons de chambrée décident eux de prendre la navette à 7$ qui t’emmènes à l’entrée du site en quelques minutes.

La montée est rude mais j’avale cet escalier de pierre en à peine une heure. Comme quoi, ne plus avoir touché une clope depuis 3 semaines, ça sert finalement à quelque chose! Mon objectif était d’arrivé à l’entrée avant la première navette, mission accomplie! Nouvelles rencontres françaises avec Maiwenn, Pauline et Fabian, qui sont partis eux à 3h30 du matin!

Pourquoi si tôt me direz vous? Il y a bien évidemment une explication à tout cela. Seul les 400 premiers à se présenter à l’entrée ont le droit d’escalader le Wayna Picchu. La vue du sommet est apparemment à couper le souffle. C’est donc reparti pour quelques centaines de marches démesurées dont seul les Incas ont le secret. Je t’assure que quand tu vois la bête d’en bas, tu reprends une bonne lapée d’eau pour te donner du courage!

Mais effectivement, au sommet…

… ce que tu découvres te fait complètement oublier la fatigue.

On reste un bon bout de temps là haut à profiter du spectacle avant d’entamer la descente. Ou plutôt ce qu’on croyait être la descente. En voulant prendre un chemin différent qu’à l’aller nous voilà reparti pour une montagne russe sauce Inca, 2 heures d’escaliers avec des réserves d’eau qui ont vite fait de s’épuiser. C’est à l’agonie que l’on rejoint l’entrée du site pour se ravitailler.

S’en suit une visite plus classique à déambuler dans cette cité labyrinthe construite au 15ème siècle, découverte “officiellement” par un archéologue au début siècle dernier. Selon un rapport de l’Unesco, 500 visiteurs par jour serait un maximum pour préserver le site, on est bien loin du compte. Est-il seulement possible de faire marche arrière quand la quasi totalité des habitants de la région vivent de son exploitation?

Après quelques 12h passées la haut, le temps est venu de rejoindre nos pénates, de prendre une bonne douche avant de terminer la journée dans le même resto que la veille. Il ne me faudra pas 10 minutes pour m’endormir du sommeil du juste, juste le temps de repasser en accéléré le film de la journée. Au final pas de grand Condor ni de Solaris mais peu importe, le Machu Picchu n’a pas besoin de ces artifices pour faire tourner les têtes.

En direct de Cusco, hasta Luego amigos!

7 réflexions au sujet de “Le Machu Picchu”

  1. Enfant du soleil, tu parcours la terre le ciel, cherche ton chemin, c’est ta vie, c’est ton destin
    Et le jour, la nuit, avec tes deux meilleurs amis, à bord du Grand Condor, tu recherches les Cites d’Or

    Apparemment, elle existe bel et bien cette cité d’or. Mais l’or n’est pas à prendre de manière concrète, c’est le symbole de la beauté et de l’intelligence de ces peuples anciens.

    Merci encore de nous faire partager tes belles découvertes.

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  2. merveille ta description
    et tes efforts
    c’est super la jeunese et la forme (avec la force de caractère en plus)
    attendons autres photos avec grand plaisir
    je vais communiquer ton site à une de tes première instit.
    qui avait fait il n’y a pas si longtemps le Machu Picchu et avit raconté avec enthousiasme cette découverte et son grand bonheur pour Cusco
    Hasta luego Nicolas

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  3. J’ai toujours reve de voir le Machu Picchu et encore plus maintenant…meme si apparemment il faut le meriter a voir ton periple…(avoue maintenant : tu t’es pose sur le dos d’un ane et c’est lui qui s’est tape la montee ?!;)
    Bisessssss

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  4. Mortel grand.
    Le Machu Picchu ca déchire grave.
    Ton article est mortel. 10/10 pour les photos comme d’hab.
    Eclate toi bien.
    A plus,
    Nico

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  5. Salut Grand!

    Contente de voir que t’as prefere filer tes tunes aux locaux plutot qu’a ces bandits de PeruRail! d’autant plus que le chemin par Santa Maria est vraiment super chouette.
    Ca me fait plaisir de te lire sur cette etape, j’ai l’impression qu’on a vraiment vecu les memes emotions… ces satanees marches… ils etaient fous ces Incas, je n’en demorre toujours pas!
    Allez, je cours lire la suite, j’ai du retard!
    Et comme d’hab, je suis toujours jalouse de tes talents de photographe!;op

    Aurelie

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  6. salut nico !!!(fab,machupichu)

    super sympa ton reportage sur le machu !surtout quand c est du vecu tous ensembles avec les filles!j ai perdu ton mail donc ne peut t ecrire mais en revanche,si t as toujours le mien,hesite pas.ça me ferais plaisir d avoir de tes news,surtout que moi,suis de retour en france !!! a bientot,fab

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