Le triangle d’or

L’une des premières choses que tu apprends lorsque tu te lances dans un voyage au long cours c’est qu’il ne sert pas à grand chose de planifier comment tu occuperas tes prochaines journées, puisque de toutes façons tu ne t’y tiendras pas. C’est d’autant plus vrai quand tu voyages en solo. J’avais normalement prévu de traverser le Mekong mardi dernier pour rejoindre le Laos mais un rapide coup d’oeil sur une carte de la région placardée dans cette charmante auberge de Chiang Khong en a décidé autrement.

Direction le triangle d’or à l’extrême nord de la Thaïlande, à la croisée avec le Laos et la Birmanie. Après avoir loué l’un des 4 seuls scooters disponibles sur Chiang Khong me voilà parti pour une petite virée de 5 jours avec comme première étape Chiang Saen. C’est à quelques minutes de cette petite ville paisible que les 3 pays se rejoignent avec comme frontière naturelle ce fleuve mythique qu’est le Mékong.

Cette région est reconnue de part le monde comme étant l’un des plus grand centre de production de narcotiques de la planète, avec comme vedette incontestée l’opium. C’est en parcourant les allées du musée qui lui est consacré que j’en ai appris un peu plus à ce sujet.

Il fût un temps où la consommation d’opium était légale et sa production même encouragée par le gouvernement thaïlandais, car source énorme de revenu pour le pays en terme de taxe (un peu comme la clope actuellement). Ce n’est qu’au milieu du siècle dernier que l’on s’est rendu compte que, effectivement, la dépendance à cette drogue dérivée d’une variété de coquelicot était assez problématique, ce qui entraîna sa mise à l’index. Mais faire comprendre aux fermiers de la région que leur principale source de revenu était à ranger aux oubliettes n’a pas été de tout repos, malgré de gros investissements réalisés sous l’impulsion de la famille royale pour les réorienter vers des cultures plus traditionnelles. Il faut dire que c’est des tonnes de maïs qu’ils ont besoin de produire pour compenser cette perte sèche. Il n’en demeure pas moins que cette région est à ce jour toujours imputable de plus de 50% de la production mondiale d’héroïne, qui n’est rien d autre que de l’opium raffiné au final. Instructif n’est il pas?

Je reprends mon fidèle destrier dès le lendemain à l’assaut des collines de la région, m’arrêtant ou bon me semble au gré de mes envies ou de mon estomac pour finalement arriver 2 jours plus tard à Chiang Rai, la plus grande ville de la région.

Si il y a un truc à ne pas louper à Chaing Rai c’est la visite du Wat Rong Khun, plus communément appelé le temple blanc pour des raisons qui vont vous apparaître évidentes à la vue des photos. Je ne suis pas grand amateur de visites de temples mais je dois bien reconnaître que celui là est tout simplement unique en son genre. Je le place au même niveau que le temple d’or de Kyoto que j ai eu la chance de visité il y a un an de cela.

Mais voici déjà venu le temps de ramener le Yamaha Spark X 100cc à bon port, non sans mal vu que la route que j ai choisi d’emprunter était totalement dépourvue de signalisation en anglais. En dernier recours je me suis fié au soleil. Tant qu’il était dans mon dos, ça devait être le bonne direction! De retour à Chiang Khong, je vais donc finalement quitter la Thaïlande demain matin pour aller voir ce qui se passe de l’autre côté du Mékong. Je ne peux pas résister plus longtemps à l’appel du Laos!

Sawadee Karp amigos!

Nico

PS: Toute allusion à une chanson d’Herbert Léonard dans les commentaires est autorisée voire fortement encouragée.

8 réflexions au sujet de “Le triangle d’or”

  1. Alors tu vas essayer de nous faire croire que tu n’as même pas cherché un indigène pour te fournir un peu de substance qui fait planer ? A la sortie du musée, il n’y avait pas une boutique, des cartes de visite… ?

    Toutes les villes s’appelent un peu pareil dis donc, c’est pas un peu Chiang ? Sinon, c’est vrai que ça en jette drôlement le temps blanc ; je suppose qu’on y vénère le dieu Omo ?

    Sinon, la pachyderme statufié, on dirait Ganesha, le dieu éléphant de la mythologie indienne, non?

    Bonne route et ramène-nous encore plein de belles images de de beaux textes !

    Répondre
  2. pr moi ça va etre un peu difficile pcq ma connaissance de la discographie de HL se limite à “pour le plaisir”
    Je passe dc mon tour…
    Biz
    Ac

    Répondre
  3. C’est pas Bachelet “Les Corons” ? En tout cas, moi non plus, ma connaissance de la discographie de HL n’est pas parfaite. Aide nous Nico !

    Répondre
  4. Holalala, il n’y a que moi qui me souvient de cette chanson?

    “Je n ai qu un pays, celui de ton corps, je n ai qu un peche, ton triangle d’or. Je decouvre en toi toutes les audaces…. QUAND TU M’AIMES”

    Paroles d un certain Julien Lepers soit dit en passant!

    Répondre
  5. J’adore la photo du Bougha d’or!!!!!! Belle perspective…

    Par contre, t’es sur que t’as pas fumé les herbes pres la route toi ?

    Répondre
  6. Ben dis-donc, pour qu’Herbert Leonard te suive jusqu’au triangle d’or (pas celui de la chanson hein!), il a du te marquer grave ce pervers!:)

    M’en vais lire la suite de tes yamahades de suite!

    Lilie

    PS: Guitare et Violon vont bien. Je les avais laisse 10jours seuls pr les fetes (j’avais laisse des graines quand meme!). Ca va, ils n’ont pas fait de fornicotage, Guitare ne semble pas s’etre arrondie le bedon, alors je ne pense pas qu’il y aura de petit banjot au printemps…

    Répondre

Répondre à Aurelie / Lilie-Backpacker Annuler la réponse