Welcome to Sydney! Son opéra, ses bars à Sushis et ses pubs irlandais… C’était à prévoir, la transition avec Ayacucho est autant spectaculaire que difficile. Déjà quelques photos en boîte mais avant cela j’ai envie de te raconter ma dernière semaine en terre hispanophone, qui résume bien les 4 mois pendant lesquels j y ai usé mes pompes Quechua à 30 Euros. Je quitte Ayacucho lundi soir après une rencontre amicale Belgique-Pérou dont je ne divulguerai pas le score (sache juste qu’on a pris chair mais on mettra ça sur le compte de l’altitude et des conditions climatiques). 3 jours de bus pour rejoindre Santiago… en théorie. C’était sans compter sur les mineurs de la région de Tacna qui ont choisi de bloquer la seule route qui rejoint la frontière pour faire entendre leurs revendications. Résultat, 36 h coincés au beau milieu du désert dans une station service à picoler, à se nourrir de patates fourrées au fromage et à faire connaissance avec mes compagnons de bus.
On finit par repartir et selon les estimations de notre bon gros chauffeur on devrait arriver à Santiago samedi vers 3h du matin alors que mon vol est samedi soir. Juste à temps. Le passage de la frontière ne s’est pas fait non plus sans mal. 10 personnes refoulées. Je m’improvise passeur de rhum et de gâteaux secs pour une gentille mammy péruvienne qui a peur de se faire coincer. 30 longues heures plus tard nous voilà enfin à Santiago. Il est 2h du matin et j’ai 2 obsessions: prendre une douche chaude et dormir dans un lit, si ce n’est pas trop demandé. La mammy fraudeuse, qui s’appelle Rita soit dit en passant, me propose de partager le coût du taxi. Arrivé à sa destination, le chauffeur me demande de sortir, refusant de me conduire à mon hostel car ce soir c’est halloween et qu’il ne veut pas abîmer sa belle Renaud 12. Soit. Rita se rends compte qu’elle n’a pas de Pesos sur elle, je paie le taxi mais c’est maintenant moi qui suit a sec, dans une ville que je ne connais pas et sans savoir ou dormir. Elle me propose de rentrer prendre un café chez sa nièce qui l’héberge, ce que j’accepte avec plaisir. Le café se transforme en poulet mariné et avant que j’ai pu me rendre compte de quoi que ce soit, un matelas m’attends dans la chambre. Je les remercie une centaine de fois avant de m’effondrer, littéralement.
Le lendemain matin Rita me propose d’aller prendre le petit déjeuner chez une autre de ses nièces qui habite quelques rues plus loin. Pourquoi pas, j’ai rien d’autre à faire après tout. D’un autre côté j’ai vraiment pas envie d’abuser de leur hospitalité. Je me rends cependant compte très vite que cette charmante petite famille péruvienne de Santiago à d’autre plans pour moi.
Marché au poisson, mini visite de la ville suivit d’un repas péruvien gargantuesque avec l’oncle, la tante éloignée et je ne sais qui d’autre débarqué avec une ribambelle de gamins. On est bien 20 à festoyer dans un 20m carré, les heures défilent à discuter de la vie en Europe, du Pérou et à prendre quelques photos. J’ai du mal à partir mais mon vol m’attends. Pour être sur que j’arrive à temps Peter (le mari d’une des nièces) me conduit jusqu’au terminal de bus…
Je ne pouvais imaginer une meilleur dernière journée en Amérique du sud et sur le trajet de l’aéroport pas mal de questions me traversent l’esprit. Est qu’un péruvien qui débarque en pleine nuit à Bruxelles aurait droit au même traitement? Lui offrirait on un lit? L’inviterait on à notre réunion de famille? S’intéresserait on à lui, tout simplement? Me voilà maintenant à Sydney, mégalopole impersonnelle en diable où tous mes besoins d’occidentaux sont assouvis mais où les gens ne te regardent pas dans les yeux, où les trains sont à l’heure mais où tu n’es qu’un bonne petite machine à consommer… Il faut vraiment que j’arrête de réfléchir, c’est pas bon pour mon cholestérol… En direct de Sydney, with love
oui mon Nico, c’est ca l’Amerique du Sud! meme l’Amerique latine/hispanique pour elargir. Tu vois, toi qui n’etais pas tres chaud pour y aller, la casant dans ce voyage un peu en bouche trou, en attente de la bonne saison pour l’ASE, ben tu vois, elle t’as fait un beau pied de nez! tu y as laisse un peu de toi, en echange de ce vol, elle t’as fait grandir inevitablement et t’as offerte des experiences que tu ne troquerait meme pas pour un tapis mural bolivien! contente pour toi, contente aussi que tu arrives a nous le faire partager, merci 🙂
Lilie
ps: Ne reflechies pas trop, ca fait mal aux orteils… enjoy l’ASE!
Je viens de tomber sur ton blog, un peu par hasard via facebook (tu viens de poster un article sur la casa Hogar, ça fait 1 an maintenant que j’en suis partie) et je viens de parcourir ton blog…c’est marrant, on a fait le meme voyage, sauf que j’ai commencé d’abord par l’Aussie et terminé par l’Amérique du sud et le mexique…Après 14 mois de voyage, je suis rentré en france il y a 6 mois…et je repars en Argentine mardi prochain…on se croisera peut etre un jour à Ayacucho ou quelque part dans le monde 🙂 Bisous a Nadia et Alix si tu l’as rencontré.
Profites à fond et continue ton blog, il est génial
Virginie DS
Et mince je n’avais pas vu ce passage tout à l’heure ( il m’en reste encore beaucoup à voir à vrai dire! ) tu es donc allé à Santiago..
Mais alors juste de passage pour reprendre ton envol pour Sydney.
Les bus sont terriblement long parfois je l’admet. Mais on y fais de très belles rencontres.