Si tu vas à Rio…

… essaie d’arriver un vendredi, si possible. En sortant de la gare tes oreilles te feront sans doute souffrir mais ne t’inquiète pas, elle finiront bien par s’adapter au vacarme ambiant. Prends le 136 en direction de Lapa, le cœur historique, et pars à la recherche de cet hostel bon marché au pieds des Arches chaudement recommandé.Une fois trouvé, un charmant sourire argentin t’accueillera.Ce qui te feras oublier dans la seconde les 20 heures de bus que tu as dans les pattes.

Juste le temps de faire la connaissance de quelques voisins de chambrée et te voilà parti en direction de l’escalier de Selaron. Les marches de Bueren sous LSD avec ses dalles multicolores que l’artiste à mis plus de 20 ans à assembler. Après une bonne sieste, une assiette de pâtes et quelques cocktails il est déjà temps de partir danser dans les rues de Lapa. Des percussions qui rendent fous et une foule qui danse comme si on célébrait la fin du monde. Enivrant. Et dire qu’ils remettent ça tout les vendredis.

Après une nuit évidemment trop courte pars admirer le « Pao de Azucar », si possible en tong. Beaucoup plus fun pour grimper à travers bois, surtout quand il a plu la veille.Rentre vers 16h, juste à temps pour attraper le métro qui t’emmène au mythique stade de « Maracana » y voir évoluer le Flamengo local. Chante et peste avec les supporters, célèbre la victoire mais rapidement car ce soir, te voilà de nouveau de sortie. Cette fois attends qu’il pleuve à torrent pour rentrer. Saute à pieds joints dans les lacs de fortune, danse sous les trombes d’eau puis rentre te doucher, le cœur léger.

Le lendemain, évidemment n’oublie pas… de monter là haut (c’est de qui encore cette chanson ringarde?) Le Christ Rédempteur t’y attends. Intrépide, tu refuseras de payer les 40 reals du train qui t’y emmènes en 5 minutes et préféreras l’option de longer les rails jusqu’au sommet. 1h30 de bonheur pour tes mollets mais une fois là haut, Jésus t’accueillera les bras grands ouverts.

Viendra le temps ou tu iras poser tes fesses sur sur une de ces plages qui ont fait la réputation de la ville, de préférence Ipanema. Ses marchands ambulants viendront te proposer moult variété de rafraîchissements et autres gâteries. Tu te battras avec les vagues.Abandonnera. Exténué tu t’endormiras sous un soleil de plomb pour te réveiller 2 heures plus tard rouge écrevisse… mais que d’un seul côté. Effet garanti.

Le reste du temps profite de la ville, perds toi dans ses rues, profite des happy hours improvisés de l’hostel, grignote du mais et bois des noix de coco géantes à la paille. Prends quelques photos, aussi.

Si tu vas à Rio ouvre grand les yeux, les oreilles, les narines…Orgie sensorielle, tu en sortiras sans doute sur les genoux mais putain, qu’est ce que ça fait du bien!

Hasta Luego (oui, je suis autant hermétique au portugais qu’à l’allemand…)

PS: Pas de photoblog sur Rio, chaudement déconseillé de se promener avec un reflex en ville et un peu de fainéantise.

3 réflexions au sujet de “Si tu vas à Rio…”

  1. une fois la haut auprès de Dieu, j’espere que tu en a profité pour prier pour nous pauvres travailleurs!
    Je sais pas si c’est un péché de te detester pcq tu prends du bon temps…tu pourras te renseigner pour moi mnt que tu es à ses cotés?

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  2. Même si on s’est côtoyé quelques années, je (re)découvre avec admiration qu’en plus de toutes tes qualités (qui seraient bien trop longues à énumérer ici 😉 ), tu es très bon photographe, poète, écrivain (si, si…). Bravo p’tit Nico !

    Et comme on a l’impression d’être un peu avec toi tellement tu racontes bien, j’ai hâte que tu sois en Asie du SE pour me remémorer quelques bons souvenirs grâce à toi…

    Je ne sais pas le temps qu’il fait par chez toi en Bolivie mais ici, en France, il pleut…

    Gros bisous et bonne route.
    Claire

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