Entre nous

Ayant récupéré cette semaine une machine capable de lire mes fichiers pixelisés, j’ai déterré de mon disque dur des photos prises à Noël, juste avant de décoller pour l’Europe. Le 24 décembre, la grande famille de la Casa Hogar los Gorriones se réunissait pour un grand repas, précédé par la distribution de cadeaux à nos amis secrets … Lire la suite

Résolutions

A voir le rythme des publications sur ce blog, on pourrait croire que je ne prends plus le temps de sortir mon appareil photo de son sac molletonné. A mon grand désarrois, ce n’est là que la stricte vérité. Les quelques photos de ce billet rassemblent, à quelques clics prêts, l’ensemble de ma production photographique de ces 4 derniers mois. Le temps, il ne tenait qu’à moi de le prendre. Tout est une question de priorités, mais un photographe qui ne prend plus de photos n’a pour moi aucune légitimité. Travailler pour les Gorriones me prend du temps, beaucoup de temps. Un choix assumé et légitimé part tout ce que cet engagement m’apporte au quotidien.

Malgré que les bonnes résolutions de début d’année soient généralement faites pour ne pas s’en servir, je vais essayer de me remettre dans le bain très rapidement. Depuis maintenant un mois, je suis en vacances en terre natale pour reprendre mon souffle. L’occasion de prendre du recul, de remettre mon cerveau en mode créatif. Les idées fourmillent, l’envie de photographier revient. Pour commencer, je vais enfin terminer ce livre dont je parle depuis plus d’un an, avant de m’attaquer à un projet bien plus ambitieux dont je parlerai en temps voulu.

L’envie est là, à moi de prendre le train en marche.

A très vite!

From Belgium, with Love

Nico

.

PS: Je m’excuse auprès de tout ceux que je n’aurais pas l’occasion croiser avant le 21 février, ce n’est pas faute d’essayer de me multiplier!

Ayacucho, mon amour

Presque 2 mois depuis le dernier billet. Les semaines qui filent et une fin d’année qui approche à grands pas de souris. Sournoisement, sans faire de bruit. Une ville que je n’ai que trop rarement dévoilée, des images aléatoires d’une réalité au combien contrastée, qui n’ont que le sens qu’un chacun voudra leur donner. L’absence d’eau, alors que la saison des pluies s’invite une fois de plus avant l’heure. Des couleurs, des saveurs, des ombres sévères et une lune pris au piège. Une place bien dessinée qui laisse place à des pistes empoussiérées. De la rigueur colonialiste au désordre urbain, passent les larmes de joies. Ce vrombissement lancinant d’une routine qui peine à s’installer. Un beau bordel organisé. A sa manière, unique, sans concession.

La belle Blanche

Cela faisait maintenant un bon moment que ce site n’avait plus été mis à jour. Entre un ordinateur qui rend l’âme, une actualité professionnelle relativement chargée et un manque évident de motivation, ce ne sont pas les excuses qui manquaient! Faute avouée…

Je vous avez laissé avec les Moais de l’île de Pâques, c’est dans un décors bien différent que je vous retrouve! Fini les rivages escarpés et les chevaux sauvages, c’est au beau milieu de la cordillère blanche que je vous emmène aujourd’hui. Massif montagneux situé à un jet de pierre de Huaraz, à 8h de Lima, la perle des Andes offre aux passionnés de trek et d’escalade un terrain de jeu inégalé de part le monde, si ce n’est par les sommets himalayens.

Après avoir récupéré Gwenn à Lima à mon retour de Rapa Nui, c’est le cœur léger et le sac bien fourni en denrées alimentaires que l’on s’apprête à défier les pistes du Santa Cruz. Ce trek de 4 jours passe en revue quelques unes des plus belles lagunes de la région, avec comme décor des sommets majestueux, sous un ciel bleu azur, le tout à une époque ou les touristes n’ont pas encore investi la région. Tous les signaux au beau fixe, direction la gare routière ou nous attend le bus qui, en théorie, doit nous amener aux portes de de la randonnée, à quelques dizaines de kilomètres de notre point de chute… En théorie seulement car, à notre grand désespoir, un mouvement de protestation lancé par les mineurs de la région paralyse toute forme de transport. Des manifestants plutôt agressifs empêchent tout véhicule de sortir de Huaraz, allant jusqu’à caillasser notre taxi intrépide prêt à tenter l’aventure. L’occasion de se rendre compte, une fois de plus, qu’en Amérique du sud, tout peut basculer très rapidement (petit clin d’oeil à une amie qui se reconnaîtra) .

Une fois de retour à la case Huaraz, l’heure est à la réflexion. Après avoir écouté les bon conseil du propriétaire de notre auberge, notre choix se porte sur la lagune de Churup, au nord de la ville. En partant tôt le matin, c’est une randonnée qui se fait sur une journée mais s’étant mis en route qu’en début d’après-midi, il était plus raisonnable d’embarquer la tente, et de la planter quelque part entre l’entrée du parc national et la lagune perchée à plus de 4500m d’altitude. Une fois la moitié du chemin accomplie, il nous restait à trouver un bout de terrain plat, sans pierre, et à l’abri du vent pour pouvoir passer une nuit tranquille. Cette simple entreprise s’est avérée compliquée. Par des températures bien en dessous de zéro, nous voila parti pour une nuit qui nous a paru une éternité, avec en bonus une petite tempête de grêle pour nous tenir compagnie. Vers 21h30, je regarde ma montre pour la première fois, persuadé qu’il est bientôt l’heure de se mettre en marche. Après avoir répété l’opération une bonne dizaine de fois pendant la nuit, c’est vers 6h du matin que l’on se lance dans la dernière partie de l’ascension.

Nous atteignons la lagune bien avant les premiers randonneurs matinaux. Épuisés par cette nuit au combien agitée mais émerveillés par le spectacle qui s’offre à nous. Je vous laisse découvrir tout cela en image!

A très vite, j’espère!

.

From Ayacucho, with Love

Nicolas

.

Un air de famille

Samedi dernier, toute la famille des Gorriones s’était donné rendez-vous dans un recreo de la banlieue d’Ayacucho, à l’occasion de la fête des mères. Un recreo, pour ceux qui se poseraient la question, c’est un peu un oasis couplé à un restaurant avec une grande plaine de jeux. C’est vers 9h du matin, dans une ambiance déjà festive, que nous avons tous embarqué dans un micro bus loué pour l’occasion. Même le couple de perroquets était de la partie! Une fois sur place c’est direction la piscine pour les moins frileux, avant de se délecter d’un bon cochon d’Inde panné ou d’une truite, au choix.

Les occasions de se retrouver en dehors de la Casa n’étant pas légions, cette journée était avant tout l’occasion de passer un peu de temps ensemble et de décompresser. Entre distribution de cadeaux et jeux coopératifs, tout le monde y à trouver son compte! C’est juste avant de porter un toast à toutes les mamans que tout ce beau petit monde a pris la pause, pour une grande photo de famille qui sera bientôt accrochée au mur de notre nouvelle Casa. Comme dans toutes les familles, tout n’est pas toujours rose, mais des journées comme celle là sont faites pour se retrouver, dans un contexte différent, et se projeter sereinement vers l’avenir. Tous ensemble, on continuera d’avancer. Ce ne sont pas les projets qui manquent, loin de là!

De mon côté, les prochaines semaines vont être placées sous le signe de la découverte, avec la concrétisation de 2 rêves sud-américains qui me trottaient depuis un moment dans la tête. A très bientôt pour 2 nouveaux reportages, entre la perle des Andes et le fin fond du Pacifique…

Et pour finir, une petite vidéo de mes 3 petits diables, bien fatigués à la fin de cette journée. En temps normal, Maria-Jesus serait en train de pousser des cris de contentement et Maria-Antonietta m’aurait dejà mis 2, 3 claques de jalousie. Eberson, quant à lui, reste fidèle à lui-même!

.

.

From Ayacucho, with Love

.Nicolas

.PS: Pour ceux qui voudraient être informés par mail à chaque nouveau billet, rendez-vous dans la colonne de droite pour vous inscrire aux mises à jour de ce site.

PS’: Et tant que j’y suis, le bouclage du bouquin est en bonne voie, mais attendra mon retour sur Ayacucho. On est perfectionniste ou on ne l’est pas!

Feu d’enfant

Après une bonne petite soirée autour du feu, les niños especiales ont bien du mal à tenir la distance. L’occasion de vous présenter une facette bien plus paisible de leur personnalité. Généralement, c’est vers 8h du soir que la plupart rejoigne leur lit. Quand mon emploi du temps me le permet, j’essaie de passer cette dernière heure de la journée en leur compagnie à discuter tranquillement, à les câliner. Loin de l’animation permanente qui règne pendant la journée, ce sont des moments au combien privilégiés qui sont alors partagés . Entre Eberson qui raconte à qui veut bien l’entendre qu’il m’inondera de farine le jour de son anniversaire, qui approche à grands pas, et Maria-Antonietta qui rêve en permanence d’un bon plat de frites, les discussions vont bon train. Avant que les paupières ne se fassent lourdes. Avant que les premiers bâillements n’annoncent qu’il est grand temps de rentrer sous les couvertures. Avant qu’une nouvelle journée bien remplie ne pointe le bout de son nez…

From Ayacucho, With love