Ce que j´en dis

Comment décrire Buenos Aires en quelques lignes? Buenos Aires c´est un peu d’Italie en Amérique du sud, une Italie au ralenti, qui prends le temps de vivre, de chanter, de danser.

Buenos Aires ce sont ses rues interminables qui n’en finissent plus de se croiser, que l’on s’approprie très vite, dans lesquelles on aime se perdre entre San Telmo la bohème et Palermo l’insomniaque.

Buenos Aires ce sont ses parillas, ses pizzerias desquelles tu ressorts repu pour le prix d’un jambon beurre à Dublin. Ses empanadas qui se dégustent à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit.

Buenos Aires c’est cette chorale improvisée à la sortie d’un restaurant. C’est cette arrière salle à l’abri des regards où, quand la tempête fait rage, le son d’une voix et quelques accords de guitare t’arracheraient des larmes.

Buenos Aires c’est sa vie nocturne. C’est cette boite de nuit où il ne sert à rien de se rendre avant 2h du matin. Pas de table, pas de fauteuil, juste une piste sur laquelle même le plus refoulé des danseurs ne peut lutter.

Buenos Aires c’est cette vendeuse qui va te faire la bise après avoir perdu 20 minutes à t’expliquer que non, une carte de plongée n’est pas vraiment une preuve d’identité. C’est ce chauffeur de bus qui t´offre la course quand tu n’as pas de monnaie. C’est ce couple qui s’embrasse au milieu de la foule.

Mais Buenos Aires c’est aussi une nostalgie à fleur de peau, les séquelles d´une crise qui a du mal à se faire oublier. C’est sa mendicité, ses trottoirs défoncés, ses poubelles éventrées, ses étrons piégés, ses voitures d’un autre temps et ses graffitis omniprésents.

Buenos Aires tu l’appréhendes, tu l’apprivoises, tu te l’appropries et tu te prends à l’aimer. Mais peut-on vraiment parler d’amour après à peine quelques jours? Ici, quoi de plus normal après tout…

Hasta Luego