Au mur de la réception de la guest house où j’ai installé mes quartiers à Leh un poster attire mon attention. Une étendue d’eau d’un bleu turquoise avec en toile de fond un massif montagneux enneigé.Pangong Tso, un lac s’étirant sur 125 km que se partagent l’Inde et la Chine. Pour s’y rendre 2 options: soit prendre un bus local qui s’y rend 2 fois par semaine ou bien partager une jeep et faire l’aller retour en une journée pour un prix exorbitant. Comme aucune de ces 2 options ne m’attire spécialement j’opte pour une troisième: louer une moto et partir pour une ultime balade en 2 roues sur le toit du monde.
Une fois le permis m’autorisant à me promener dans la région en main je me rends chez le premier revendeur que je trouve qui, dès que je lui annonce ma destination, me rembarre en me faisant bien comprendre qu’il craignait que je lui ramène sa moto en pièces détachées. Il faut dire qu’en chemin il faut franchir le col de Chang La culminant à 5360m et qu’à cette altitude, l’état de la route peut être franchement aléatoire. Comme quelques jours auparavant on m’avait assuré qu’il n’y avait aucun problème pour le franchir je me rends chez un de ses concurrents en prenant bien soin de rester vague quant à mes intentions.
Après une trentaine de bornes et juste avant d’entamer l’ascension un indien me fait signe sur le bord de la route. Il s’agit d’un militaire qui a de toute évidence loupé son bus et doit se rendre au poste de garde situé au sommet. Pas très rassuré, je reprends la route avec 80 kg en plus dans mon dos. Tout se passe sans encombre jusqu’aux 5 derniers kilomètres, là où les épingles à cheveux rocailleuses, inondées à l’occasion, commencent à se multiplier. J’ai beau jongler entre la première et la seconde le moteur de ma 150 cm3 crie à l’agonie. Ajoutez à cela le risque permanent de chute et de crevaison, c’est avec un soulagement certain que l’on atteint finalement le sommet.
Après une descente beaucoup plus tranquille à travers une vallée majestueuse et une nuit passée dans le paisible village de Tangse me voilà reparti le lendemain matin en direction du lac, non sans avoir à franchir un dernier mur de pierres en chemin. Enfin le voilà! Le ciel est couvert mais cela n’entame en rien la bonne humeur des dizaines de touristes indiens arrivés bien avant moi, certains y allant même d’une petite session de photo avec ma moto histoire de se la péter de retour sur Bombay. Après avoir partager leur repas direction Spangmik, le dernier village bordant le lac avant que ne commence une zone tampon contrôlée par l’armée s’étendant sur plus de 50km jusqu’à la frontière chinoise. La route s’arrête là, en théorie…
Avec Alec et Carine, un couple franco-belge rencontré dans ce village peuplé de 53 habitants, on décide le lendemain de tenter notre chance et d’aller voir ce qui se passe de l’autre côté de cette ligne de démarcation. Pas de militaire au poste de contrôle pour nous barrer la route, pas avant le début officiel de la saison touristique d’ici quelques jours. Nous voilà donc partis sur un chemin alternant dunes de sable et caillasse tranchante longeant ce lac salé d’un bleu sublime, bien plus somptueux que je n’aurais pu l’imaginer. Autour de nous le spectacle de la nature dans ce qu’elle a de plus sauvage, seul le cri d’un canard occasionnel pour rompre un silence envoûtant. Ce n’est qu’en fin d’après-midi que l’on reprend la route de Spangmik, bien conscients de la chance unique d’avoir pu fouler la terre d’un des endroits les plus reculés du monde… Into the Indian Wild.
Quand vous lirez ces lignes je serai sans doute dans un bus me ramenant à Delhi ou attendant patiemment ce vol direction l’île d’émeraude, que j’ai quittée il y a de cela bientôt un an. Mais ne vous éloignez pas trop du poste, avant de mettre la clef sous le paillasson j’ai encore 2 billets à vous proposer, histoire de boucler la boucle, de tirer le bilan de cette année de vagabondage riche en contrastes, en découvertes … en rencontres.
D’ici là je vous embrasse
May all beings be happy
Nico
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🙂 Merci Nico pour ce dernier recit de vagabondage sur les routes de cette petite planete, petite neanmoins sublime, comme tes cliches nous l’ont prouve a tous durant tes mois de vadrouille.
Merci, safe trip back to the old continent.
Aurelie
Ce n’est pas into the wild, ms plutot born to be wild!!!tu as la classe internationale sur ta moto, cheveux au vent!Brigitte Bardot n’a qu’a bien se tenir….
et sinon ok tu fais un petit saut par l’Irlande boire une ou 2 guiness, ms apres va bien falloir que tu sois un gentil fiston et que tu viennes dire un petit bonjour a ta maman, (surtt qu’avt hier c’etait la fete des meres)….et par la meme occasion on devrait pouvoir s’arranger pr se voir!!!je dis ça je dis rien, ms tu ferais 2 heureuses:)
Trois heureuses lol! Bah oui, t’as oublié la petite soeur Anne Charlotte…c dommage qu’il n’y ait pas de fêtes de petites soeurs d’ailleurs!
Reviens nous vite frérot…
Gros Bisous
Très bonne idée de faire un peu de moto, bonne formation. On va finir par se la faire cette virée en Amérique Centrale !…
Dis, quand est-ce que tu as un moment de libre ???!!!!!!!!…………..
Veux partir !
Pace Salute
Antoine