La petite maison dans Ayacucho

En rentrant sur Cusco après avoir arpenté en long et en large les allées du Machu Picchu deux options s’offraient à moi. Partir sur Lima et monter plus au nord en direction de Huaraz, dont on m’avait vanté les paysages magiques bordant la cordillère blanche ou bien redescendre sur Ayacucho, pour travailler comme volontaire dans cette association s’occupant d’enfants en difficultés dont Antoine m’avait parlé. Je décide assez rapidement de contacter Gil, fondateur de la Casa Hogar Los Gorriones mais après 2 jours sans réponse à mon email je prends finalement un billet pour Lima, un peu à contre cœur.

Comme c’est souvent le cas, c’est une fois le billet en poche que je reçois enfin une réponse de la part de son assistant qui me dit de simplement me présenter à la Casa et qu’on aviserait à ce moment là. Plutôt que de perdre les 140 Soles du billet pour Lima je décide de passer un après midi dans la capitale et de prendre un bus de nuit pour Ayacucho. C’est là que je reçois un nouvel email, de Gil cette fois, me disant qu’ils avaient atteint la limite de volontaires et que j’étais le bienvenu… comme visiteur. Soit, j’allais de toutes façons pas faire marche arrière.

C’est à 7h du matin que j’arrive à Ayacucho et il ne me faudra pas 5 minutes pour me rendre compte qu’effectivement, on est bien loin des rues blindées de touristes de Cusco. Pas que la ville manque de charme, loin de là, mais celui ne saute pas forcément aux yeux. Bienvenu dans la région la plus sinistrée du Pérou, où la grande majorité de la population vit sous le seuil de pauvreté. Début des années 80, elle a été le berceau du plus grand mouvement terroriste qu’ait connu le pays, le “sentier lumineux”. Les morts se sont comptés en dizaines de milliers et les conséquences de ce carnage se font encore ressentir aujourd’hui. Toutes ces raisons font que les gringos se comptent ici sur les doigts de la main, et sont pour la plupart des volontaires bossant pour des associations comme les Gorriones.

Un tour de micro bus plus tard me voilà devant l’entrée de la casa, située sur les hauteurs de la ville et là, oh surprise, on m’apprends que des volontaires sont repartis plus tôt que prévu et que donc je suis plus que bienvenu pour prendre le relais. Rapide présentation des lieux.

La Casa Hogar los Gorriones a été fondée en 2002 par Chantal et Gil, un couple Franco-Belge qui a choisi de s’installer à Ayacucho afin de fonder un foyer d’accueil pour enfants entre 0 et 18 ans. 27 enfants y vivent en permanence, certains avec de grandes déficiences physiques ou mentales, tous avec passé qui fait froid dans le dos. C’est ici que j’ai donc décidé de terminer mon séjour sud-américain. J’ai même décalé mon vol vers Sydney d’une semaine pour pouvoir rester un peu plus longtemps.

Au final je n’aurai pas vu grand chose du Pérou et l’île de Pâques restera une destination fantasmée parmi tant d’autres mais je me sens à ma place ici. Ce cela ne m’empêche pas de sortir mon appareil photo. Seulement on va oublier les paysages de rêve pendant un petit temps et les remplacer par des sourires de gamins. En voici déjà quelques uns, beaucoup d’autres suivront la semaine prochaine donc repassez me voir!

En direct d’Ayacucho, sans aucun doute la ville la plus accueillante du Pérou, hasta luego…

PS: Pour plus d’infos sur l’assoc’, tu trouveras un lien vers leur site quelque part dans la colonne de droite!

8 réflexions au sujet de “La petite maison dans Ayacucho”

  1. Un peu de chaleur humaine à ceux qui en ont besoin , n’est ce pas le plus beau cadeau qu’un voyageur puisse laisser derrière lui !

    Bravo nico !

    Et vivement la suite de tes aventures …. !

    Stéphan

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  2. Tes photos donnent envie de prendre ces enfants dans les bras… J’espère que le départ ne sera pas trop difficile…

    Je t’embrasse

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  3. Mon ami bonjour,
    Je t’avais prevenu, dificile de ne pas tomber sous le charme de ces enfants et de ne pas soutenir Gil dans son projet.
    Attention, prevois quelques mouchoirs au moment de quitter les lieux, tes yeux seront humides, ton nez coulera…
    Que c’est bon de revoir leurs frimousses !
    Bonne suite, profite des plaisirs de voyager, take care et bonjour aux enfants et a Gil de ma part.

    Pace salute
    Antoine
    Et dire que depuis 5 jours je suis en France !!!!!……….

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  4. Hello Nico,
    Quelle belle idee ce blog. Les commentaires et les photos, dignes des reportages GEO, nous plongent dans une atmosphere tres douce 🙂
    Ca fait bien plaisir d’avoir des news.
    A bientot,
    Emma.

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  5. Content de te connaitre et d avoir passe du temps avec toi a la casa hogar. Une pensee pour Laurene, Morgane, Ariane, Don, JB et Vincent (les nouveaux) et surtout aux enfants et a toute l equipe de la casa see u in Bangkok in january.

    Regis.

    Ps ; N oublie pas de mettre la photo de groupe sur ton blog !!!!!!!!!

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  6. Merci pour ton passage ici.
    Continue bien ton chemin, et si par hasard tu rencontres à nouveau une asso qui nécessite des volontaires…prends le temps d´en profiter.
    Tes photos sont superbes.
    Bye

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  7. Salut Nico!Le sourire d’un enfant vaut bien un merveilleux paysage, surtout ceux de ces enfants-la..ils sont precieux..(sans oublier les moins photogeniques changes de couches..vive les pampers quand meme..!)
    Tes photos sont lumineuses, vivement ton expo a ton retour de ton tour du monde!
    Je te souhaite de te sentir toujours “a ta place”, ca avec les (chouettes)rencontres, ya que ca qui compte au final..
    Bonne route a toi et
    Hasta luego..puede ser!
    Besos
    Ariane

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  8. merci de refaire vivre des emotions tant vecu!..toujours un plaisir de voir leur magnifique sourire remplir d espoir!!
    vive les gorriones!

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