Cela n’a pas été facile de quitter Buenos Aires et San Telmo pour des raisons déjà évoquées mais tel est la règle. Direction Mendoza et premier bus de nuit. 14h incliné à 120 degrés, Russell Crowe et une partie de bingo organisée par un steward en fond sonore.
Si tu as eu la chance de voir « Obre los oyos » ou son remake « Vanilla Sky » tu te souviens certainement de cette première scène où le héros sort de chez lui pour trouver une ville désertée de ses habitants, figée dans le temps. C’est cette image qui m’est venu à l’esprit en sortant du terminal de Mendoza en ce radieux mercredi de juillet. Pas un rat.
Je me dirige vers la Plaza Independenzia, le coeur de la ville. Toujours rien. Direction l’hostel repéré sur le net mais à l’adresse indiquée je ne trouve qu’un tas de pierres. Une heure de réflexion et 2 cigarettes plus tard les rues s’animent peu à peu. Enfin la pièce tombe. Le 9 juillet, c’est un peu la fête nationale en Argentine et bien évidemment, c’est rare de croiser du monde à 8h00 du matin un jour comme celui là. Cela m ‘apprendra à voyager sans montre. Hostel réglé, la feria peu commencer.
La place déserte quelques heures plus tôt grouille de monde, d’odeurs de viande, d’artisanos de tout poil. D’un seul homme tout le monde se lève et entonne l’hymne national. Viva la patria. Impressionnant.
Etant au pied des Andes tu te dois d’aller voir ce qui s’y passe, même si j’aurais maintes occasions de les parcourir en long et en large plus tard. Départ à 7h du matin direction la frontière chilienne. A la sortie du bus j’ai tout de suite compris que la journée serait longue. Equipé d’un bête pull et d’un T-shirt à manche courte il ne fait pas bon se promener en montagne en plein hiver. Bien en dessous de zéro, un vent qui te fouette la gueule et des doigts qui virent au bleu. Quelques kilomètres plus bas et un passage obligé par la Puente del Inca la neige se mets à tomber en rafale. Refuge providentiel pour quelques heures mais il faut bien penser à rentrer.
30 cm de tombé en 2 heures. La frontière avec le Chili fermée, des bus en direction de Santiago qui redescendent le col en marche arrière, des voitures à l’agonie sur le bord de route. Au final retour sur Mendoza vers 19h avec la certitude d’être collé pour les 2 prochaines semaines. Il n’en sera rien, mes anticorps ont fait leur boulot. Direction San Juan et sa vallée de la lune…
Hasta Luego
Et pour info première carte postale envoyée quelque part en France…
Le bus en marche arrière ça vaut bien le Sirocco de Walibi ça!
Voir un chauffeur de bus conduire est toujours révélateur du tempérament local, exemples:
– les crétois qui te font un créneau en faisant à peine quelques bosses autour d’eux (tu te souviens?), de toute façon, lui il est sûr de gagner la bataille.
– le chauffeur du 48 dans sa double péniche, qui bien que chargé à 300%, s’arrête quand même pour un abruti au milieu de la côte du St Tilman, rien à foutre si il redémarre à du 2 à l’heure ou s’il redémarre pas du tout, lui il aura fait ses heures.
– le chauffeur carolo qui roule pas parce c’est grève, que vive la grève, que si on fait pas comme il veut il restera en grève, qu’il veut son augmentation sinon c’est grève au finish.
j’espère avoir d’autres descriptions de conducteurs de bus, c’est toujours un régal!
B’soux.
Je ne savais pas que le sujet te passionnait à ce point. Rajoute à la liste le chauffeur de collectivo à Buenos Aires qui démarre quand tu as encore un pied hors du bus 😉 Bizzzzz à tous les 3!
J’ai vu tes clichés(chapeau) et analyses en tout genre, vachement sympa de connaître ton périple et découvrir des pays pour moi inconnus à travers tes yeux de baroudeurs péruwelziens….J’ai parlé avec tes parents ce week-end, j’ai organisé une soirée irlandaise avec groupe etc…le pied, même la guinness au fût était présente mais moins bonne qu’au Temple Bar…normal…
A+
Wilbur