Calcutta

Rien ne peut vraiment te préparer à l’Inde. Cette phrase, on me l’a tellement dite et répétée je l’ai finalement prise au pied de la lettre! Mis à part les démarches administratives pour l’obtention du visa et l’achat du billet d’avion je n’ai pas spécialement pris le temps de m’intéresser à ce pays au combien fascinant avant de poser pied à l’aéroport de Calcutta. Si le choc culturel était si violent qu’on me l’avait laissé entendre, je ne voulais en aucun cas l’adoucir avec un surplus d’information. Au final, je me suis pris une belle claque!

Le ton était donné avec une mémorable course en taxi jusqu’à la station de métro. Dépassement par la gauche, dépassement par la droite, le klaxon enfoncé pendant 30 sec tout en gueulant sur ce pauvre pousse pousse qui ne courrait pas assez vite au goût de notre chauffeur et des 30 autres qui se bousculaient derrière. Tout va trop vite. Une fois arrivé en ville je n’ai qu’une envie, trouver une piaule et reprendre mes esprits.

Lorsque l’on évoque Calcutta les premiers mots qui viennent à l’esprit sont pauvreté et Mère Térésa, l’un n’allant pas sans l’autre. Qu’en est-il vraiment? Même si cela s’avère bien réducteur c’est évidemment la première chose qui saute aux yeux quand on débarque dans cette mégapole de 17 millions d’habitants. La souffrance est omniprésente et prends parfois des apparences à la limite du soutenable. Rien de comparable avec ce que j’ai pu observé Cambodge ou en Bolivie. A côté de cela on a bien du mal à se persuader que l’on est dans la même ville lorsque l’on se promène dans les allées du Victoria Memorial. Ce palais errigé en mémoire de la reine Victoria est d’une splendeur à couper le souffle. Un subtile mélange d’influences architecturales dans un cadre idyllique, loin de l’effervescence d’un centre ville pourtant à peine éloigné de quelques centaines de mètres.

Je ne suis en Inde que depuis une semaine mais je me suis déjà forgé une certitude: ce pays conjugue les extrêmes à l’infini et ce que je viens de décrire n’est qu’un exemple parmi tant d’autre. Rien n’est fade, tout est contradiction. On aime ou on déteste mais on ne reste en aucun cas indifférent. A bien y réfléchir on est tous bourrés de contradictions, la seule différence est que les indiens ne semblent avoir aucun problème à les assumer!

En direct de Puri, je vous embrasse…

Nico

4 réflexions au sujet de “Calcutta”

  1. Salut Nico,

    Ca fait maintenant un moment que j’ai le plaisir de te lire … Je n’avais jamais pris le temps de te laisser un petit message d’encouragements, voilà, c’est chose faite à présent !
    Tes récits sont magnifiques, ça me donne envie d’en faire autant !
    Grâce à toi je voyage sans bouger de chez moi. ;o)
    Continue, j’attends avec impatience la suite…

    Bises.
    Maïté

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  2. Salut Nico !

    J’avais un peu déserté (lâchement) ton site, et quel plaisir de revenir pour l’Inde !
    Ce que tu en dis dans ton billet, je l’ai déjà entendu maintes fois des gens qui y sont allés, parfois moins longtemps que prévu pour cause d’incapacité à supporter ce qu’on y voit, ce qu’on y vit. Faut croire que c’est vrai alors !

    Merci pour tes comptes-rendus et tes photos : on a un peu l’impression d’y être…

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